Caroline Pozmentier, «profondEment euromEditerranEenne»

Engagée à la fois en politique et dans la vie associative, Caroline Pozmentier est ajointe au maire de Marseille, déléguée à la sécurité et à la prévention de la délinquance. Une tâche qu’elle assume avec détermination.

Elle n'est pas venue « par hasard » à la politique. « J'ai toujours vécu dans un environnement engagé. Dans le monde associatif puis en politique». Caroline Pozmentier, avocate de métier, militante associative -les parents d'élèves, puis la chambre de commerce France-Israël Marseille Provence, qu'elle a lancée et préside toujours- a rejoint l'équipe de Jean-Claude Gaudin aux dernières municipales. Elle est aujourd'hui adjointe déléguée à la sécurité.Une carrière politique qu'elle voit comme la poursuite d'une même action par d'autres moyens. « C'est un prolongement de ma personne. Bénévole, avocate, ce sont des métiers de conseil, qui défendent. La politique est la suite d'une éducation, une expérience de vie ». Un univers politique qu'elle a connu depuis sa jeunesse. La prise de conscience déterminante est venue lorsque, à 18 ans, elle vote pour la première fois. « Le Front National avait fait des scores importants... Ça a confirmé ma volonté de travailler dans un parti démocratique» se souvient-elle. Elle adhère au RPR alors qu'elle est étudiante. Il ne s'agit pas de changer de vie pour autant : « Vie de famille, études, métier, ce sont des bagages essentiels dans la vie ». Dès 1995, son père rejoint Gaudin et Muselier. Ce n'est que plus tard qu'elle prendra le même chemin... « En 2008, j'ai été porte-parole de l'équipe Gaudin, puis tête de liste dans les 11e/12e arrondissements. Et puis, une fois élue, le maire m'a proposé la délégation».

« Je m'inscris sur le long terme »
Durant toutes ces années, elle ne délaisse pas pour autant ses premières amours. « La vie associative est la plus forte. J'ai senti que Marseille avait un potentiel formidable». Mais la Chambre de Commerce France Israël demeure son engagement de cœur. « C'est une passion... Cela permet des échanges, des rencontres culturelles, scientifiques, économiques... Lorsqu'on parle de paix, on peut choisir ces voies-là. Je me sens profondément euroméditerranéenne. Autour de cette Méditerranée, les femmes ont beaucoup à dire! ».

Partisane de la parité
Des femmes qui rencontrent parfois, en politique, des difficultés pour exister. Un obstacle que n'a pas eu à vaincre Caroline Pozmentier pour mener sa carrière. « Déjà, il y a une majorité d'adjointes au conseil municipal » lance-t-elle. Partisane de la parité « au mérite » plus que par la loi, elle avoue ne pas avoir rencontré plus de difficultés qu'un homme pour se faire entendre. « Dans l'activité de tous les jours, une femme a sans doute besoin de plus d'action pour plus de reconnaissance de son travail... Mais ce qui compte, c'est le résultat ». Des femmes qui apportent leur personnalité à la société. « On a intérêt à ce que les femmes occupent les places qu'elles méritent, en politique comme dans la vie professionnelle » insiste-t-elle. « Les femmes ont beaucoup à apporter... ». Si elle s'est mise aujourd'hui en retrait de son métier - « Quand on est avocat on le reste, mais en politique, on est investi d'une mission »- , elle continue son engagement associatif tout en dirigeant la police municipale. Une fonction qui l'enthousiasme. « Entre engagement politique et activité politique, il y a une essence » explique-t-elle. « L'activité, c'est des comptes à rendre, montrer le chemin... on n'a jamais assez de temps ». Le temps, elle a décidé de s'en donner : « je m'inscris sur le long terme. Avec mes amis politiques, je continue à partager les idées et les combats, derrière le maire, son premier adjoint, les députés et sénateurs... ». L'avenir ? « Si on me demande de m'engager dans un autre mandat pour, toujours, servir Marseille, je le ferai volontiers ». En attendant, son travail au sein de la police municipale porte ses fruits. « Le concours de recrutement de nouveaux policiers a permis de sélectionner 100 lauréats qui partent fin janvier en formation » explique-t-elle. « Un premier contingent sera disponible fin juin ». Parallèlement, 40 caméras ont été installées dans le grand centre ville et une centaine est à venir d’ici avril. « On va dans un premier temps réarmer le centre de supervision urbain de la Belle de Mai, où des policiers seront devant les écrans 24h sur 24. En octobre, le nombre de caméras sera porté à 300 et le nouveau centre de supervision, en construction avenue Salengro, ouvrira ses portes ». Si l’on ajoute que Caroline Pozmentier doit également signer début février la convention Police Nationale/ Police Municipale, on voit que l’année commence pour elle sur les chapeaux de roues …

Julien David

 

 



 
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